Il s’agit d’un projet de collaboration entre le LPCA, le Centre Commun de Mesures (CCM) et le laboratoire EDYSAN (Écologie et Dynamique des Systèmes Anthropisés). Le projet DISPLEX a pour objectif d’étudier l’impact d’une plante exotique envahissante (rhododendron) d’une forêt sur les conditions environnementales du sous-bois/sol et microclimatiques. Concrètement, une campagne de terrain se déroulera dans la forêt du Breuil (Calvados) dans laquelle nous allons déployer nos instruments météo pour étudier les conditions microclimatiques au niveau du sous-bois qui est envahi par cette plante et en parallèle, nous ferons la même chose dans une zone de référence. 

En effet, la propagation d’espèces exotiques envahissantes (EEE), médiée par les activités humaines, est une composante majeure du changement global. Les introductions de plantes impactent de différentes manières les espèces locales, les communautés et les écosystèmes.

En forêt, les EEE ligneuses peuvent constituer des sous-bois très denses, modifiant ainsi les conditions micro-environnementales du sous-bois et du sol, en particulier les conditions microclimatiques.

Le projet DiSPlEx propose d’examiner la distribution spatiale de deux fonctions majeures du sol : la dégradation de la matière organique et l’émission de CO2 par respiration. Il s’appuie sur 4 tâches : la première définit la zone d’étude, l’espèce cible et le plan d’expérience ; la deuxième réalise un suivi des conditions microclimatiques et météorologiques en continu pendant une année ; la troisième s’appuie sur l’acquisition d’un levé Lidar pour caractériser la structure du peuplement ; la quatrième se focalise sur les patrons spatiaux des paramètres du sol et du sous-bois à deux périodes de l’année (hiver et été).

Un premier objectif est de définir le schéma expérimental qui permet au mieux de capter un signal spatial des fonctions du sol.

Un second objectif est d’expliquer cette distribution au regard de facteurs biotiques et abiotiques également spatialisés. Plus globalement, DiSPlEx vise à initier une nouvelle collaboration entre trois partenaires d’A2U afin de s’appuyer sur la complémentarité de leurs compétences pour développer des recherches pluridisciplinaires et intégratives des différentes composantes des changements globaux.